Constellation : Récits de rêve(s)
La constellation Récits de rêve(s), n’est pas un regroupement d’œuvres évoquant le rêve de personnages ou des textes oniriques, mais une forme littéraire, déterminée par une mise en texte du rêve ayant une dynamique et une fonction particulière dans l’œuvre.
A - Elle peut :
- soit constituer une partie significative de l’œuvre sous la forme de récit emboîté : Les rêves de Corbillo dans Corbelle et Corbillo (Yvan Pommaux, L’école des loisirs, recueil 2003), Broutille (Claude Ponti, L’école des loisirs (mouche) 1991) qui est le rêve d’Adèle
- soit constituer l’œuvre elle-même : Little Nemo in Slumberland (W. McCay – Horay)
· Dans le premier cas, l’écriture prévoit la bascule vers le récit de rêve, introduisant ou non du jeu dans l’interprétation. Le premier niveau de la fiction reste vraisemblable en conservant la logique des situations conformes au réel puis le cadre mis en place se déforme plus ou moins introduisant des transformations « anormales ». Le lecteur selon les indices dont le texte est porteur entre dans le pacte onirique (Il pense que le personnage rêve) ou suspecte un récit fantastique…
· Dans le deuxième cas, l’œuvre est elle-même un récit de rêve ou un recueil de récits de rêves. Parfois le lecteur indécis sur la nature de la fiction ne trouve une réponse qu’à la fin de l’œuvre Je ne suis pas une souris (Mario Ramos, L’école des loisirs 2002) ou avec le titre du recueil qui confirme ses impressions : Le rêveur .
B - Lire en constellation des récits de rêve(s) permet de repérer ressemblances et différences et d’identifier éventuellement un récit canonique du rêve. En effet l’objectif d’apprentissage se situe dans le repérage du pacte onirique et la formulation active d’attentes de lecture permettant la prise d’indices et l’activité interprétative.
a) Une mise en relation thématique proposerait tout œuvre ayant le rêve pour objet. Ainsi en va-t-il pour de nombreux albums qui symbolisent l’objet rêve - ou plutôt le cauchemar - sans cependant évoquer le contenu du rêve. Il peut être intéressant avant que d’aborder avec les jeunes enfants d’école maternelle les récits de rêve(s) proprement dits, de lire ce type d’albums identifiables par un scénario récurrent : l’enfant exprime sa peur sous la forme d’un personnage - crocodile, monstre ou autre être effrayant -. Le personnage adulte comprend la peur mais ne voit pas ce que l’enfant - et le lecteur qui s’identifie au personnage regardant l’image de l’album - croit voir ou entendre.
Voici quelques-uns de ces albums déjà anciens comme :
b) Mais ce sont aussi des albums plus récents, œuvres plus ouvertes à l’interprétation, qui jouent avec le potentiel de crédulité des personnages adultes, comme :
- Scritch scratch dip clapote de Kitty Crowther (L’école des loisirs)
- Du bruit sous le lit de Mathis (Thierry Magnier).
c) Ou encore des récits où le rêve est symbolisé par un personnage :
- Le cauchemar de Gaëtan Quichon (Album) Agnès Vaugelade – L’école des Loisirs 2004. Cet album se prête bien à une réécriture sous la forme d’un récit de rêve(s).
- Cauchemars cherchent bon lit, Gérard Franquin, Milan (1995) L’ogre, la sorcière, le monstre, l’ours suivent l’enfant jusqu’à son lit et s’y installent lorsque, d’un seul coup, la colère de l’enfant monte. Il expulse les cauchemars…
d) Des récits où le rêve est catégorisé, (rêve de pissenlit, rêves bleus, rêves où Pomelo, l’éléphant rose, danse…), laissant la possibilité au lecteur d’inventer le récit de rêve :
- Pomelo rêve (Ramona Badescu, Benjamin Chaud - Albin Michel 2004, dès le cycle 1).
C - Le récit de rêve(s) :
1. Quels obstacles à traiter dans une constellation "récit de rêv(s) ?
a) Le jeune lecteur n’identifie pas le récit comme rêve
b) Le jeune lecteur ne sait que faire du contenu du rêve pour l’interprétation de l’œuvre complète
c) Polysémie du mot rêve
d) La dimension fantastique
e) Conclusion
- Repérer dans le texte et dans l'image des élements qui prouvent qu'il 'agit d'un rêve.
- Ecrire